L'intégrale #1
Les Béorlots / la Grande Borne, une des sept réserves biologiques intégrales (RBI) de la forêt de Fontainebleau.
Octobre 2020.
Les RBI ont pour objectif la libre expression des processus d'évolution naturelle des écosystèmes forestiers. Elles constituent des territoires où la forêt accomplit son cycle complet, favorisant, de par l'abondance d'arbres morts et d'arbres à cavité, une faune, une flore et une fonge spécifiques, beaucoup plus rares ailleurs. Les espaces classés en RBI sont également des lieux privilégiés pour l'étude de la dynamique naturelle par la communauté scientifique. Ainsi, depuis les années 1950, la RBI de la Tillaie a fait l'objet d'une vingtaine d'études particulières (sans compter les nombreuses études plus générales incluant les RBI dans leurs territoires d'études) portant sur les peuplements forestiers, leur dynamique, la faune et la flore.
Les vieilles réserves intégrales de la forêt de Fontainebleau sont de très loin les plus anciens espaces naturels protégés existant en France. Créées en tant que séries artistiques à la demande des peintres de l'Ecole de Barbizon, elles ont été classées en Réserves biologiques intégrales (RBI) en 1953 après un siècle d'existence, en même temps qu'étaient créées les premières RBD.
Ces prestigieuses RBI anciennes ne totalisaient cependant qu'environ 135 ha. En 2011, à l'issue d'un long processus d'instruction, la surface des RBI bellifontaines a été portée à 1.050 ha, en 7 sites visant à améliorer la représentativité de ce réseau par rapport aux habitats naturels et aux peuplements du massif, soit :
• Des réserves "historiques", héritage des anciennes réserves artistiques, qui ont atteint un fort degré de naturalité grâce à l'absence d'intervention depuis plus de deux siècles :
* La réserve du Gros Fouteau - Hauteurs de la Solle : elle est formée des anciennes RBI des Hauteurs de la Solle et du Gros Fouteau, de l'ancienne RBD du Mont Ussy et de la Butte aux Aires et de parcelles exploitées jusqu'en 1996, enclavées ou contiguës aux anciennes réserves. Les vieilles hêtraies sont bien représentées sur les parties d'anciennes réserves (RBD comme RBI)
* La réserve de la Tillaie : elle est formée de l'ancienne RBI de la Tillaie, sur laquelle on trouve une des hêtraies de plaine les plus "naturelles" d'Europe, et d'une parcelle mise en régénération dans les années 70, mais qui assure une continuité spatiale avec la RBI du Gros Fouteau - Hauteurs de la Solle. La réserve est donc composée de vieilles hêtraies et pour partie de jeunes peuplements de hêtre et chêne.
* La réserve du Chêne Brûlé : elle est formée d'une ancienne RBD, qui a en fait été laissée sans exploitations depuis plusieurs décennies, et d'une parcelle attenante. L'ancienne réserve dirigée comporte une vieille hêtraie, tandis que la nouvelle parcelle comporte une zone de futaie mixte (feuillus-résineux) et une poche de boisement de chêne pubescent.
* La réserve de la Gorge aux Loups : elle est formée d'une ancienne RBD et de deux parcelles attenantes. Comme pour la réserve de Chêne Brûlé, l'ancienne réserve dirigée est composée d'une vieille hêtraie. Les deux autres parcelles portent quant à elles des plantations résineuses âgées (Pin sylvestre et Pin laricio) en cours de renaturation par développement d'un sous-étage feuillu.
• Des réserves nouvelles qui représentent l'opportunité d'observer la dynamique naturelle de types de peuplements plus communs (éventuellement plus jeunes, et surtout issu d'un historique continu d'exploitations comme la plus grande partie de la forêt) et jusque-là non représentés dans le réseau de RBI bellifontaines. Elles sont composées de peuplements diversifiés, plus riches en essences pionnières (bouleau, fruitiers...) mais aussi en résineux introduits mais souvent naturalisés de longue date dans le massif (surtout pin sylvestre) :
* La réserve de la Vallée Jauberton : la partie nord est déjà gérée comme une RBI depuis l'aménagement de 1996. La réserve présente une grande diversité de peuplements feuillus, mixtes et résineux. Elle a été fortement touchée par la tempête de 1999 et les chablis ont été laissés sur place, enrichissant d'emblée cette nouvelle RBI par une importante quantité de bois mort.
* La réserve des Béorlots : elle a d'abord fait partie du projet de Réserve biologique dirigée de la Haute-Borne, mais le statut de RBI est par la suite apparu plus pertinent. Dans ces milieux globalement plus pauvres, les peuplements sont majoritairement composés de résineux, mais l'on trouve également des boisements de chêne pubescent et des hêtraies calcicoles (qui manquaient notablement dans les vieilles RBI), mêlés à des landes et pelouses.
* La réserve du Rocher de la Combe : cette réserve est composée de peuplements variés de chêne, hêtre, bouleau et pin sylvestre.
Read MoreOctobre 2020.
Les RBI ont pour objectif la libre expression des processus d'évolution naturelle des écosystèmes forestiers. Elles constituent des territoires où la forêt accomplit son cycle complet, favorisant, de par l'abondance d'arbres morts et d'arbres à cavité, une faune, une flore et une fonge spécifiques, beaucoup plus rares ailleurs. Les espaces classés en RBI sont également des lieux privilégiés pour l'étude de la dynamique naturelle par la communauté scientifique. Ainsi, depuis les années 1950, la RBI de la Tillaie a fait l'objet d'une vingtaine d'études particulières (sans compter les nombreuses études plus générales incluant les RBI dans leurs territoires d'études) portant sur les peuplements forestiers, leur dynamique, la faune et la flore.
Les vieilles réserves intégrales de la forêt de Fontainebleau sont de très loin les plus anciens espaces naturels protégés existant en France. Créées en tant que séries artistiques à la demande des peintres de l'Ecole de Barbizon, elles ont été classées en Réserves biologiques intégrales (RBI) en 1953 après un siècle d'existence, en même temps qu'étaient créées les premières RBD.
Ces prestigieuses RBI anciennes ne totalisaient cependant qu'environ 135 ha. En 2011, à l'issue d'un long processus d'instruction, la surface des RBI bellifontaines a été portée à 1.050 ha, en 7 sites visant à améliorer la représentativité de ce réseau par rapport aux habitats naturels et aux peuplements du massif, soit :
• Des réserves "historiques", héritage des anciennes réserves artistiques, qui ont atteint un fort degré de naturalité grâce à l'absence d'intervention depuis plus de deux siècles :
* La réserve du Gros Fouteau - Hauteurs de la Solle : elle est formée des anciennes RBI des Hauteurs de la Solle et du Gros Fouteau, de l'ancienne RBD du Mont Ussy et de la Butte aux Aires et de parcelles exploitées jusqu'en 1996, enclavées ou contiguës aux anciennes réserves. Les vieilles hêtraies sont bien représentées sur les parties d'anciennes réserves (RBD comme RBI)
* La réserve de la Tillaie : elle est formée de l'ancienne RBI de la Tillaie, sur laquelle on trouve une des hêtraies de plaine les plus "naturelles" d'Europe, et d'une parcelle mise en régénération dans les années 70, mais qui assure une continuité spatiale avec la RBI du Gros Fouteau - Hauteurs de la Solle. La réserve est donc composée de vieilles hêtraies et pour partie de jeunes peuplements de hêtre et chêne.
* La réserve du Chêne Brûlé : elle est formée d'une ancienne RBD, qui a en fait été laissée sans exploitations depuis plusieurs décennies, et d'une parcelle attenante. L'ancienne réserve dirigée comporte une vieille hêtraie, tandis que la nouvelle parcelle comporte une zone de futaie mixte (feuillus-résineux) et une poche de boisement de chêne pubescent.
* La réserve de la Gorge aux Loups : elle est formée d'une ancienne RBD et de deux parcelles attenantes. Comme pour la réserve de Chêne Brûlé, l'ancienne réserve dirigée est composée d'une vieille hêtraie. Les deux autres parcelles portent quant à elles des plantations résineuses âgées (Pin sylvestre et Pin laricio) en cours de renaturation par développement d'un sous-étage feuillu.
• Des réserves nouvelles qui représentent l'opportunité d'observer la dynamique naturelle de types de peuplements plus communs (éventuellement plus jeunes, et surtout issu d'un historique continu d'exploitations comme la plus grande partie de la forêt) et jusque-là non représentés dans le réseau de RBI bellifontaines. Elles sont composées de peuplements diversifiés, plus riches en essences pionnières (bouleau, fruitiers...) mais aussi en résineux introduits mais souvent naturalisés de longue date dans le massif (surtout pin sylvestre) :
* La réserve de la Vallée Jauberton : la partie nord est déjà gérée comme une RBI depuis l'aménagement de 1996. La réserve présente une grande diversité de peuplements feuillus, mixtes et résineux. Elle a été fortement touchée par la tempête de 1999 et les chablis ont été laissés sur place, enrichissant d'emblée cette nouvelle RBI par une importante quantité de bois mort.
* La réserve des Béorlots : elle a d'abord fait partie du projet de Réserve biologique dirigée de la Haute-Borne, mais le statut de RBI est par la suite apparu plus pertinent. Dans ces milieux globalement plus pauvres, les peuplements sont majoritairement composés de résineux, mais l'on trouve également des boisements de chêne pubescent et des hêtraies calcicoles (qui manquaient notablement dans les vieilles RBI), mêlés à des landes et pelouses.
* La réserve du Rocher de la Combe : cette réserve est composée de peuplements variés de chêne, hêtre, bouleau et pin sylvestre.